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Autour de la peur :

 

Je parle ici des peurs héritées de notre histoire, ou de celle de nos parents. Ces peurs qui se traduisent par une impuissance à faire telle ou telle chose. Ces peurs qui font que nous nous sentons totalement démuni face à une situation, avec cette impression de n'avoir aucun pouvoir.

Ces peurs devant lesquelles nous nous construisons un scénario, qui ne colle que très partiellement  avec la réalité du moment. Un scénario plein de références aux expériences passées.

(ces exercices ne concernent pas les peurs salutaires, celle qui nous aident à sauver notre peau dans le présent : celles qui nous permettent de fuir et de grimper en hâte sur un énorme rocher, quand au détour d'un sentier on se trouve soudain nez-à-nez avec une femelle sanglier bien décidée à protéger ses petits, ... par exemple)

Donc si on est pris par la peur alors qu'il n'y a manifestement pas de sanglier en vue à cet instant, la première chose à faire est de choisir de revenir au concret, à l'ici et maintenant :

Qu'est-ce qui se passe en moi en ce moment même ?

Qu'est-ce qui se passe autour de moi ?

Cette situation actuelle me ramène à quelle situation déjà vécue ? .... tiens donc, un plâtre, .... c'est le moment de l'enlever et de permettre à cette blessure de guérir.

Se rappeler que c'est l'incompréhension qui crée la peur. Or l'enfant que l'on était s'est souvent trouvé dans des situations incompréhensibles pour lui, il en a donc accumulé plein de peurs qu'il a traversées comme il a pu en se racontant à chaque fois une histoire, cohérente à ses yeux, pour sortir de cette incompréhension. Ces histoires qu'il s'est racontées avec ses perceptions d'enfants, sont comme des plâtres qu'il a collés sur ces situations pour éviter d'en souffrir, puisqu'il n'a pas eu d'autre solution à cette époque-là pour gérer la situation et qu'il fallait bien continuer à avancer ... (d'où l'importance de guérir tous ces plâtres)

Un autre exercice pour reprendre la main sur une peur est d'écrire soi-même le scénario en voyageant dans la peur. Je m'explique : on part de la situation qui fait peur, et on part à la recherche d'une peur plus grande : et qu'est-ce qui se passerait si ce que je crains arrive ? Qu'est-ce qui pourrait arriver de pire ensuite ? et ensuite ? et encore ensuite ?

Voyager au pire pour voir qu'on n'y est pas,

Ce voyage au cœur de notre peur permet aussi de se rendre compte qu'aujourd'hui on a des des solutions, contrairement aux premières fois où on avait vécu la situation

Ce voyage au pire permet de relativiser notre peur et d'oser faire les premiers pas pour continuer à avancer.

On n'est plus figé, on se remet en mouvement et au fur et à mesure que l'on avance les solutions se présentent, la peur se dégonfle comme une baudruche percée.

Face à une peur qui est réelle :

le sanglier : prendre ses jambes à son cou

la maladie : ralentir le temps. OK, ça va arriver, mais dans le présent je peux encore vivre. Qu'est-ce qui a du sens pour moi ? Quels sont mes rêves ? Qu'est-ce que je veux vraiment vivre ? et à l'inverse qu'est-ce que je ne veux plus vivre (puisque je n'ai plus de temps à perdre avec ça) ?

Une rencontre difficile :

Quelle sonnette de secours je peux mettre en place pour me tirer d'une situation si elle dérape ? (ça peut aller du simple caillou dans la poche pour penser à se recentrer, au n° de tel préenregistrer sur le tel pour prévenir quelqu'un en un seul clic)

Jusqu'où suis-je d'accord pour aller ? Et à partir de quelle limite je quitte purement et simplement le jeu ? (la Communication Non Violente est très puissante pour quitter un plateau de jeu sur lequel les dés sont pipés)

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